La découverte, dans la steppe kazakhe, de cette tombe a permis de percer certains mystères qui entourent la vie de ce peuple nomade, dont l'empire s'étendait dans les steppes de l'Eurasie.
Du peuple scythe, les historiens ne savent presque rien.
Ces fiers cavaliers ont pourtant régné, il y a près de 3000 ans, sur les steppes d'Asie centrale comme sur un empire.
Au Kazakhstan, en avril 1999, une équipe d'archéologues a découvert un kourgane, une tombe scythe semblable à un tertre, vieille de 2400 ans.
Pratiquement intact, ayant échappé aux pilleurs professionnels, ce kourgane allait livrer, pour la première fois, des informations inédites sur les us et les coutumes de ces descendants des Amazones mythiques.
Durant plusieurs mois, Marc Jampolsky a suivi, sur le terrain et dans les laboratoires, le travail minutieux des archéologues et des historiens.
La sépulture, composée de deux chambres funéraires, mettait notamment en lumière le raffinement d'une civilisation aux moeurs guerrières.
En 1999, après avoir choisi l'un de ces tertres, une équipe d'archéologues français, kazakhs et italiens ont mené une véritable enquête.
Ce documentaire passionnant les suit de bout en bout : de la découverte du sarcophage contenant le corps d'un homme, puis celui d'une femme, à celle de treize chevaux enveloppés dans des écorces de bouleau avec leurs parures et harnachements...
Le prince, car il s'agit d'un prince, est mort d'un coup porté à la tête.
Une trépanation n'a pas réussi à le sauver. Or, ce geste chirurgical a été tenté en... 294 avant Jésus-Christ, date estimée du décès.
De même, une selle, avec arceaux, troussequin et pommeau, a été retrouvée parmi les vieux étalons sacrifiés, alors que les premières selles connues remontent au début de notre ère.
Quant aux motifs des pendeloques sculptées portées par les chevaux, bestiaire où se côtoient animaux réels, figures mythologiques et créatures imaginaires, ils sont d'inspiration à la fois perse et chinoise, preuve d'un art accueillant toutes les influences.
Il y a quelque chose d'enivrant à se laisser happer par cette culture peu connue et par le travail captivant des scientifiques, de leurs premières déductions aux analyses plus approfondies.
