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L’arrêt du gazoduc Nord Stream 2, en février dernier, s’inscrit dans un tournant majeur des relations entre l’Union européenne et la Russie. Alors que la guerre en Ukraine fait rage, quelles conséquences énergétiques et diplomatiques sont à prévoir ?

Des années de conflit au sein de l’Union européenne et avec les États-Unis, une stratégie économique controversée, des sanctions diplomatiques et un échec politique éclatant : l’histoire du gazoduc Nord Stream 2, dont la mise en service a avorté au dernier moment en février dernier, juste avant l’invasion de l’Ukraine par Poutine, aura été riche en complications. Lancé en 2018, le projet se concrétise en octobre 2021 : les 1 230 kilomètres de tuyaux construits sous la mer Baltique sont terminés. Reliant le village de Bolchoï Kouziomkino, en Russie, à la ville de Lubmin en Allemagne, le gazoduc suit le tracé de son grand frère, le Nord Stream 1, qui fonctionne depuis 2012. Deux mois plus tard, alors que le gazoduc allait être inauguré, l’Allemagne prévient que l’homologation du pipeline ne sera pas autorisée si l’escalade avec l’Ukraine s’intensifie. En février 2022, le grand fournisseur de gaz de l’Europe envahit son voisin, et le chancelier Olaf Scholz met à l’arrêt la procédure de certification du gazoduc, dans le cadre des sanctions contre la Russie.

Coup de froid sur le gaz
Ce documentaire édifiant donne la parole à différents acteurs du projet Nord Stream 2, qui en dévoilent les principes et les enjeux. L’arrêt du gazoduc marque un tournant dans les relations internationales et laisse présager d’une nouvelle guerre froide, avec Poutine, Biden et Macron en première ligne. Un conflit autour du gaz se prépare-t-il ? Qui en seraient les perdants et les gagnants ? Focus sur les conséquences économiques, écologiques et géopolitiques de la faillite du gazoduc.